Les premiers modèles théoriques


Les premiers modèles théoriques du courant comportementaliste appliqués aux comportements d’abus sexuel étaient simplistes, linéaires et mono-causales. Le comportement d’abus sexuel y découlait d’un seul facteur, l’excitation sexuelle déviante. Le modèle théorique a évolué durant les années ‘ 80 vers une conception multifactorielle prenant en compte  les différents facteurs biologiques, psycho(patho)logiques et sociaux qui peuvent intervenir dans l’acquisition et le maintien du comportement d’abus sexuel.
L’intégration du courant cognitiviste a donné naissance au modèle thérapeutique de la ‘prévention de la récidive’ qui s’est avéré très productif et prometteur quant à l’efficacité clinique. L’objet d’étude du cognitivisme est le système conscient, intellectuel et idéïque qui englobe les perceptions de soi et des autres, les représentations et interprétations du sujet. Certaines cognitions, certaines idées qui constituent le système de croyance du sujet sont injustifiées, inappropriées et peuvent l’encourager à passer à l’acte d’abus sexuel. Ce même système de croyance lui permet ensuite d’excuser, d’expliquer et de rationaliser cet acte qu’il deviendra commun de commettre.
Nous passerons brièvement en revue ce modèle de la ‘prévention de la récidive’ pour ensuite faire un inventaire des recherches effectuées concernant l’efficacité thérapeutique de traitement cognitivo-comportemental des abuseurs sexuels. Ensuite nous tirerons les conclusions qui s’imposent en fonction des critères variables de validité des recherches discutées.

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